Inadapté, voilà ce que je suis.
Quand je suis avec des ignares, je bénis la culture, et lorsque des gens cultivés viennent à moi (s'étant trompés de chemin), je voudrais m'enfuir.
Je cherche la solitude et, quand je la trouve, je hurle; — Personne ne m'aime, donc, pour que je sois si seul ?!
Je cherche le contact et, peau contre peau, je suffoque : de l'air ! de l'air !
Je veux montrer que j'aime et, rien qu'à m'approcher, ma caresse devient gifle; je croyais pourtant caresser, mais non, ma main a fait mal; je croyais complimenter, mais non, ma langue a insulté; je croyais embrasser, las, ma bouche a craché. Enlacer — étranglé j'ai.
08/04/16
Il y a 8 ans
10 commentaires:
Pascal, permettez que je vous invite à goûter.
J"esquisse une grimace et je souris.
Je trace un rond et je fais briller une étoile. Je crois saisir l'oiseau du Paradis, c'est le mouton qui surgit. Je griffone un griffon, je me transforme en girafe. Je peins des paravents et je m'emporte! Je me trompe, me séduis, m'arrange, me fait belle comme un avatar, me leurre en vrai pour que le monde beau et féroce à hurler s'approche de plus en plus près...et hop! je croque et partage.
Goûtons ensemble, oui. Croquez, je hurlerai.
Je commence par le mauve indicible de l'aube qui se répend sur la Montagne. Un tapis de lumière déroulé devant les pas du chevreuil flatté. Ne hurlez pas encore,il va fuir!
Voilà le Labeuche remis en selle. Bonne nouvelle.
Appas, vous êtes trop aimable.
Isabelle, je suis, aujourd'hui, désespérément muet, et ne vois aucun chevreuil...
Le chevreuil parle à votre place et lui, vous voit.
Vous parlerez demain.
Éloignez-vous des livres de Renaud Camus, ce serait mon conseil.
Et pourquoi donc ?
Ce "Et pourquoi donc", qu'il est tordant, MonCherPascal !
C'est facile de se foutre de la gueule du monde sans argumenter, tout de même. Si au moins cela vous procure un certain plaisir...
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