mardi 14 juillet 2009

Mardi 14 Juillet

Au bal, tout à l'heure, comme toutes les fois, à tous les bals...stupéfaction.
Stupéfaction devant ces corps dansants, ces corps heureux, ces gens heureux. C'est comme un contrat débarrassé de ses oripeaux contractuels, cette affaire.
Les gens viennent, ils savent qu'il y aura de la musique, ils savent qu'il y faudra danser, ils dansent, et ils sont heureux.
Leur seule foi dans ce bonheur les rend heureux : le bonheur est bien la sensation la plus gratifiante au monde : il suffit de croire en lui pour qu'il vous honore. Nul besoin de le chercher : il suffit de l'appeler.
Mais l'appeler n'est pas si simple. C'est pourtant enfantin, mais l'enfance est si compliquée, pour qui a toujours été vieux con.
J'ai beau chercher, je ne me souviens pas d'avoir été enfant. Un enfant, oui, mais enfant, ça, non. Enfant, c'est un corps qui rend heureux.
Et j'ai beau chercher, encore et toujours, dans l'abîme de ma conscience, mon corps, qui m'a fait traverser d'innombrables émotions, ne m'a jamais fait connaître le bonheur.
Corps de vieux con.

3 commentaires:

isabelle a dit…

Aujourd'hui je suis entourée de trois enfants qui dansent autour de moi en criant et chantant : "iiiisa! isssssa! isaaaa! ISA!
Ils ne sont pas au bal pourtant, ils n'ont pas l'air vieux, ils n'ont pas l'air con, ils ont l'air heureux... ils appellent!


Le bonheur c'est de pouvoir écrire avec son corps : j'ai toujours eu un corps de vieux con qui n'a pas connu le bonheur.

"Abîme de ma conscience" ou ma conscience abîmée ? Si je suis indicrète vous tappez du pied gauche!

Avez-vous dansez Pascal? Si je suis indicrète vous tappez du pied droit !

Pascal Labeuche a dit…

« "Abîme de ma conscience" ou ma conscience abîmée ? »
Les deux mon capitaine !

« Avez-vous dansé Pascal? »
Je déteste danser.

isabelle a dit…

A bord, les hommes font tanguer le corps OU l'esprit, insubmersibles.

Etarquons la grand-voile et choquons !