Bon.
Ce blog est un échec. Tenir ce blog m'emmerde. La seule chose qui me procura du plaisir fut les commentaires que je reçus. C'est tout.
Je n'ai jamais su que faire de ce blog. Et je n'ai pas envie d'être obscène, voyeur ou exhibo (il y en suffisamment qui le font).
Alors j'arrête. Je ne dis pas que je n'en tiendrai jamais un autre, sous une autre forme, mais là, c'est fini.
Je vous remercie, vous tous (sauf une) d'être passés m'écrire des choses, cela m'a vraiment fait chaud au coeur.
mardi 25 août 2009
samedi 22 août 2009
Poubutch
Quelle fatuité que ces blogs !...
Il est désormais évident que mon blog sera ma poubelle. Je ne la nettoierai jamais. Je pisserai et je chierai dedans, à l'occasion. Je m'émerveillerai d'y voir passer des personnes que je n'ai jamais vues de ma vie, qui y laissent une trace, qui poussent la mansuétude jusqu'à me dire des choses, après avoir pris la peine, oui, la peine, de voir ce qu'il peut y avoir dans cette poubelle.
Aucun blog ne pourra jamais être littéraire. La littérature est le contraire exact de la communication, ce à quoi se borne un blog, sa fange, en même temps que son délice, dans quoi je me vautre.
Il est désormais évident que mon blog sera ma poubelle. Je ne la nettoierai jamais. Je pisserai et je chierai dedans, à l'occasion. Je m'émerveillerai d'y voir passer des personnes que je n'ai jamais vues de ma vie, qui y laissent une trace, qui poussent la mansuétude jusqu'à me dire des choses, après avoir pris la peine, oui, la peine, de voir ce qu'il peut y avoir dans cette poubelle.
Aucun blog ne pourra jamais être littéraire. La littérature est le contraire exact de la communication, ce à quoi se borne un blog, sa fange, en même temps que son délice, dans quoi je me vautre.
mercredi 19 août 2009
Variation autour de "La chambre bleue"
Le soleil dégueulait contre les murs. Le vacarme étouffé du quotidien parvenait avec peine jusqu'à eux, dans cette chambre bleue. Aucun des deux ne parlait.
Sur le lit dépenaillé, gisait, les yeux mi-clos, immobile et silencieuse une femme brune, nue, dont les cuisses écartées offraient au regard une chagatte dégoulinante de foutre, charnue et sirupeuse.
L'homme hagard, debout et innocent, contemplait avec une hébétude mêlée d'orgueil ce qu'il voyait être une extension de son être, un appendice béant, une métastase de son âme.
Il ne savait pas encore que, dans ce tableau naîf, il se perdrait à jamais.
Sur le lit dépenaillé, gisait, les yeux mi-clos, immobile et silencieuse une femme brune, nue, dont les cuisses écartées offraient au regard une chagatte dégoulinante de foutre, charnue et sirupeuse.
L'homme hagard, debout et innocent, contemplait avec une hébétude mêlée d'orgueil ce qu'il voyait être une extension de son être, un appendice béant, une métastase de son âme.
Il ne savait pas encore que, dans ce tableau naîf, il se perdrait à jamais.
dimanche 16 août 2009
Exotisme ontologique
Sortir de soi, oui.
Sortir de soi, la mission de l'art, le but de la vie, la raison de l'existence. Je veux bien. Je le veux tout à fait, même.
Mais pour sortir de soi, encore faut-il y avoir été, en soi.
Et c'est bien là mon problème : je crois bien ne m'être jamais vraiment habité. Je a parasité moi, moi a flirté avec je et le cherche.
Mais sortir de soi, après...
Sortir de soi, la mission de l'art, le but de la vie, la raison de l'existence. Je veux bien. Je le veux tout à fait, même.
Mais pour sortir de soi, encore faut-il y avoir été, en soi.
Et c'est bien là mon problème : je crois bien ne m'être jamais vraiment habité. Je a parasité moi, moi a flirté avec je et le cherche.
Mais sortir de soi, après...
samedi 15 août 2009
Sur un apparent paradoxe
On a souvent tendance à dire que le plaisir procuré par la lecture de l'oeuvre de Renaud Camus tient à la possibilité de projection et d'identification du lecteur à cette oeuvre (surtout concernant le Journal) et donc à son auteur (puisqu'il en est la matière première et souvent l'objet).
« Oh ! Il a des labradors, moi aussi ! Ouh là là ! Il aime caresser des torses velus, moi aussi ! Fichtre ! Il a horreur de l'odeur des oranges, comme moi ! Etc. »
Ce plaisir-là existe, cet effet miroir, cette satisfaction de se sentir exister par-delà soi, très gratifiante et confortable, c'est indéniable.
« Oh ! Il a des labradors, moi aussi ! Ouh là là ! Il aime caresser des torses velus, moi aussi ! Fichtre ! Il a horreur de l'odeur des oranges, comme moi ! Etc. »
Ce plaisir-là existe, cet effet miroir, cette satisfaction de se sentir exister par-delà soi, très gratifiante et confortable, c'est indéniable.
Mais beaucoup plus mystérieux est ce sentiment d'accointance à l'égard d'expériences, sentiments et désirs en tout opposés à ce que l'on est.
Moi, Pascal Labeuche, n'ai jamais eu de chien, n'aime rien tant que la douceur imberbe d'une poitrine féminine et l'odeur des oranges est une des plus exquises que je connaisse.
Et pourtant, je ne peux m'empêcher de prendre un immense plaisir lorsque je lis Camus nous raconter par le menu ses aventures canines, homosexuelles et olfactives (pour ne parler que d'elles).
« Oui, c'est vrai ça, c'est écoeurant cette odeur d'orange dans cette salle de concert (moi qui rêverais d'écouter Bach avec un parfum d'orange !), c'est émouvant cette promenade quotidienne avec ses chiens (moi qui trouverais vite "rengaine" ce devoir ingrat), c'est enthousiasmant ce frottage de bite contre le corps (moi qu'un simple contact physique un peu trop rapproché et pourtant fortuit avec un homme rebute) » !
C'est que, paradoxalement, la précision farouche de l'écriture camusienne transcende son objet : c'est cela, la littérature, il me semble. Le particulier érigé en universel. Le transcendement permanent. Une orange, écrite, est toujours une orange : mais une orange comme on n'en a jamais vu, en même temps qu'une orange qu'on a toujours eue sous les yeux mais qu'on n'a vraiment jamais vue; l'orange qu'on veut, qu'on croit vouloir, mais qui n'existerait pas sans son auteur.
Et pourtant, je ne peux m'empêcher de prendre un immense plaisir lorsque je lis Camus nous raconter par le menu ses aventures canines, homosexuelles et olfactives (pour ne parler que d'elles).
« Oui, c'est vrai ça, c'est écoeurant cette odeur d'orange dans cette salle de concert (moi qui rêverais d'écouter Bach avec un parfum d'orange !), c'est émouvant cette promenade quotidienne avec ses chiens (moi qui trouverais vite "rengaine" ce devoir ingrat), c'est enthousiasmant ce frottage de bite contre le corps (moi qu'un simple contact physique un peu trop rapproché et pourtant fortuit avec un homme rebute) » !
C'est que, paradoxalement, la précision farouche de l'écriture camusienne transcende son objet : c'est cela, la littérature, il me semble. Le particulier érigé en universel. Le transcendement permanent. Une orange, écrite, est toujours une orange : mais une orange comme on n'en a jamais vu, en même temps qu'une orange qu'on a toujours eue sous les yeux mais qu'on n'a vraiment jamais vue; l'orange qu'on veut, qu'on croit vouloir, mais qui n'existerait pas sans son auteur.
Inutile, dès lors, de se demander pourquoi cet auteur peut susciter autant d'intensité passionnelle : par lui, c'est de chacun de nous qu'il parle. En lui, c'est donc nous que nous cherchons. Par la littérature. Par sa littérature.
mardi 11 août 2009
Les doutes à Beubeuche
Je suis sans doute un âne, mais je ne comprends pas vraiment de quelle nature relèvent les échanges et enjeux sur l'internet.
Les insultes y vont bon train, cinglantes, radicales, sans appel souvent, sans motif parfois, entre personnes ne s'étant pas forcément vues, et qui, quelques heures après, peuvent se retrouver ailleurs sur la Toile ou au même endroit et discuter le bout de gras comme si, au fond, toute cette hargne passée ne les avait jamais concernés.
Moi, cela me consterne.
Car quel pouvoir veut-on ? Quel pouvoir peut-on raisonnablement chercher sur le web ? Il ne peut pourtant qu'être question de pouvoir (et ses succédanés et avatars : courtisanerie, entrisme, filtrage, jugements, etc...)
C'est comme si rien ne pouvait y aller sans hystérie, comme si l'immédiateté de son propos (celle avec laquelle on le balance, celle avec laquelle on le reçoit) alliée à l'absence de corps, de chair afférente ne pouvait que produire un affect hyperbolique, ostentatoire et inconséquent.
Les insultes y vont bon train, cinglantes, radicales, sans appel souvent, sans motif parfois, entre personnes ne s'étant pas forcément vues, et qui, quelques heures après, peuvent se retrouver ailleurs sur la Toile ou au même endroit et discuter le bout de gras comme si, au fond, toute cette hargne passée ne les avait jamais concernés.
Moi, cela me consterne.
Car quel pouvoir veut-on ? Quel pouvoir peut-on raisonnablement chercher sur le web ? Il ne peut pourtant qu'être question de pouvoir (et ses succédanés et avatars : courtisanerie, entrisme, filtrage, jugements, etc...)
C'est comme si rien ne pouvait y aller sans hystérie, comme si l'immédiateté de son propos (celle avec laquelle on le balance, celle avec laquelle on le reçoit) alliée à l'absence de corps, de chair afférente ne pouvait que produire un affect hyperbolique, ostentatoire et inconséquent.
vendredi 7 août 2009
Préparez vos mouchoirs
Il est de mon devoir d'éminent blogueur d'avertir mes nombreuses admiratrices (et admirateurs, ne soyons pas vaches) que pendant trois jours, oui, trois jours, ce blog va estiverner.
Je sais, le choc doit être rude à encaisser, trois jour sans Beubeuche, perso, je ne pourrais pas.
Mais il va falloir vous y faire : je ne peux être à tous. Je suis comme Dieu : j'ai cessé de croire en lui le jour où je me suis rendu compte qu'il appartenait à tout le monde.
Je sais, le choc doit être rude à encaisser, trois jour sans Beubeuche, perso, je ne pourrais pas.
Mais il va falloir vous y faire : je ne peux être à tous. Je suis comme Dieu : j'ai cessé de croire en lui le jour où je me suis rendu compte qu'il appartenait à tout le monde.
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