Quelle fatuité que ces blogs !...
Il est désormais évident que mon blog sera ma poubelle. Je ne la nettoierai jamais. Je pisserai et je chierai dedans, à l'occasion. Je m'émerveillerai d'y voir passer des personnes que je n'ai jamais vues de ma vie, qui y laissent une trace, qui poussent la mansuétude jusqu'à me dire des choses, après avoir pris la peine, oui, la peine, de voir ce qu'il peut y avoir dans cette poubelle.
Aucun blog ne pourra jamais être littéraire. La littérature est le contraire exact de la communication, ce à quoi se borne un blog, sa fange, en même temps que son délice, dans quoi je me vautre.
08/04/16
Il y a 8 ans
27 commentaires:
Si le problème des blogs était la fatuité de leurs auteurs, ce ne serait vraiment pas grave du tout.
Mais le problème des blogs n'est pas un problème, de toute façon.
Si, "le problèmes des blogs" est un problème, et le plus grave qui soit. Le problème des blogs, c'est que c'en n'est pas un, que l'humanité festive se croit autorisée à bloguer, et qu'elle est même encouragée à le faire.
Je ne vais donner de nom, mais j'y pensais ce matin-même en lisant une de mes "correspondantes" (lectrices), qui donnait son avis ici ou là. Il y a vingt ans seulement, cette femme n'aurait jamais ouvert la bouche en public. Et pour cause…
Les limites (de la bienséance, de la bonne éducation, du ridicule, de la division sexuelle des rôles, du "virilisme", la pudeur, la décence commune, etc.) l'en empêchaient. Comme empêchaient la multiplication des soi-disant auteur(e)s les lois et règles de l'édition, et la taille humaine de la nation, où les regards et les réputations sont tenus dans un réseau qui a du sens, qui est compréhensible, même confusément, par tout un chacun. Tous ces murs, toutes ces frontières, toutes ces barrières, tous ces impératifs et ces interdits sont tombés, à la grande joie de Festivus. Mais en faisant tomber toutes ces limites, la démocratie radicale a fait tomber le goût dans les goûts, et cette dissolution est mortelle.
Je comprends tout à fait votre propos, mais ne pensez-vous pas que cette hyper-démocratisation (d'ailleurs illusoire en bien des points) ne va pas, par son vomi incessant et vaniteux, finir par lasser ?
Mais enfin, Pascal, elle n'est PAS illusoire ! C'est là que vous vous trompez ! Vous pensez qu'il y a une bonne démocratie et qu'il conviendrait de la retrouver ? La démocratie est tout simplement arrivée à un autre stade d'elle-même, et je ne crois pas qu'il était possible de l'éviter, sauf à en sortir.
Plitch !
Par "hyper-démocratie", littéralement, on peut comprendre : système de gouvernement par le peuple pour le peuple sur-agissant. Or, ce n'est pas le cas. C'est tout ce que je voulais dire.
Il s'agirait plutôt d' "Outre-démocratie" (même si le terme n'est pas très heureux) : on a complètement foiré la démocratie. Mais ce n'est que mon avis. (A moins que le ver ne fût dans le fruit, et De Maistre avait raison...)
Non, l'hyper-démocratie, c'est la démocratie qui a voulu instiller de l'égalité absolument partout, dans toutes les sphères du réel. C'est le règne du tout-politique (et donc la fin de la politique).
Quand vous dites "outre-démocratie", vous ne faites que répéter ce que je disais plus haut : vous pensez qu'on a outrepassé, qu'on a forcé, qu'on a violé la démocratie, qu'on lui a fait un enfant dans le dos. Je ne le pense pas. Je crois qu'on a simplement développé ses potentialités à un point extrême si vous voulez, mais de manière finalement conséquente.
Je ne suis pas d'accord non plus quand vous prétendez que le peuple n'est pas sur-agissant. Il l'est bien, mais d'une manière méta-politique. La politique s'est diluée, s'est diffusée partout, et la blogosphère en est un excellent exemple.
Nous sommes finalement d'accord sur le fond, mais pas sur les termes.
Quand vous parlez de la fin de la politique, je suis tout à fait d'accord avec vous : plus précisément, j'estime que le pouvoir n'est plus (tout à fait) dans la politique, mlais bel et bien dans l'industrie et les médias (blogs compris, évidemment). Or, la démocratie, c'est un pouvoir, un système politique. L'hyper-démocratie, ce devrait donc censément être l'exacerbation de ce système. Nous voyons bien qu'il n'en est rien : cette accessibilité par tous à l'expression, à la consultation, à l'opinion, n'a rien à voir avec une construction politique.
C'est pour cela que je parle d' "outre-démocratie" : le peuple a agi comme un enfant trop gâté : inconscient de sa liberté et de la potentialité que représentait la démocratie pour lui et sa patrie, il a craché sur le pouvoir, ce pouvoir qui lui permettait tout cela. Le peuple a tué la démocratie que le pouvoir lui offrait. Et on le sait au moins depuis Platon : à l'anarchie ne peut succéder que la tyrannie. On l'aura bien cherchée, hélas.
Ce que vous ne comprenez pas, c'est que la démocratie, telle qu'elle est (devenue) en réalité, aujourd'hui, c'est bien plus qu'un système politique et qu'un système de gouvernement. L'hyper-démocratie, ou la démocratie radicale, c'est toujours la démocratie, mais c'est une sphère politique qui s'est distendue jusqu'à disparaître : quand on est tout, on n'est plus rien. Désormais, on peut vous faire une leçon de morale politique à propos d'absolument n'importe quoi, depuis la manière de préparer le cassoulet jusqu'à la sexualité et la tendresse. "Rien à voir avec une construction politique" ? Ah bon, et pourquoi cela ? Qu'est-ce que "la construction politique", Pascal ? Vous croyez que vous pouvez décider des formes qu'elle prendra à l'avenir ? Qu'elles (ces formes) nous déplaisent fortement, c'est une chose, mais la politique est quelque chose de concret et de finalement très pragmatique, qui ne se décrète pas a priori. Le seul vrai discours politique est celui de ceux qui la font.
Ce que vous (et Camus, entre autres) appelez "hyper-démocratie" ne me semble pas constructeur de formes politiques, mais bien plutôt destructeur de ces dites formes.
Aussi, il me semble que ce terme d' "hyper-démocratie" sous-entend une rancune contre la démocratie : à trop s'étendre, voilà ce qu'elle est devenue. Mais ce n'a jamais été cela, la démocratie : Jean Jaurès, c'était bien un démocrate, cela n'en faisait pas un festivus pour autant, ni même un embryon de festivus.
La démocratie, ce n'était pas n'importe quoi, c'était très rigoureux. Ce n'est pas un excès de démocratie qui a provoqué cette fatuité, cette arrogance et toute cette bêtise et cette lâcheté : c'est qu'on l'a baisée, cette démocratie, on l'a violée, on l'a tuée, par ingratitude, arrogance et amnésie.
Enfin, c'est ce que je pense...
Yo, Man, c'est du haut niveau , ici. Je ne suis pas sût d'y avoir ma place. En fait, j'ai même pas envie de réfléchir au problème
Mais si, tout le monde a sa place, dans la poubelle à Beubeuche !
T'inquiète, Coco, le problème i va réfléchir pour toi.
Sacré Beubeuche, un vrai gentleman, le mec !
Vous ne vous débranchez jamais ???
J'ai plusieurs fenêtres Firefox ouvertes, voilà le "truc" !...
Essayez les Lapeyre !
Tiens, gentleman, la délicieuse Cécile D a quelque chose à vous dire…
Goux passe à la télé !
Et Georges à la radio !
Mais QUI est Georges ?
Georges, veuillez décliner vos noms, prénoms, âges et qualités
Bon, j'ai comme l'impression qu'on se chatouille un petit peu par ici, n'est-il pas ?
Quelles chatouilles, mon bon Corto ? J'ai rien senti, moi…
Beuchy a juste coulé une bielle en allant sur Toulon pour un match.
C'est comme moi quand je vais sur Alès avec mon caddy, dans les descentes, je coule des bielles, des fois, aussi.
Beuche est demandé au comptoir !
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